« Elle joue sans artifice, sans influence, avec la seule recherche de la sincérité qui est une des obligations essentielles de l’artiste. Une grande pianiste dont notre pays peut s’honorer. »
Jean-Bernard Pommier
Musicienne rare et exigeante, Jacqueline Bourgès-Maunoury a toujours privilégié la recherche musicale et sonore par une approche qui la différencie de bien des pianistes de sa génération..Après des débuts remarqués à l’âge de 13 ans au Théâtre des Champs-Elysées dans un concerto de Mozart, elle obtient avec les plus hautes distinctions la Licence de Concert de l’Ecole Normale de Musique de Paris et le Premier Prix de Virtuosité au Conservatoire de Genève..
Après avoir suivi diverses master-classes auprès de pianistes renommés, c’est avec Jean Fassina qu’elle va entreprendre, loin de la scène, un long travail basé sur la grande école de piano polonaise issue de Chopin. Elle fait sa rentrée dans deux concertos de Bach , en remplacement de Maria Joao Pires, sous la direction de Claire Gibault . Ces concerts suscitent l’enthousiasme unanime de la critique et la propulsent avec les plus grands.
Remarquée par György Cziffra qui lui propose la première partie d’un de ses récitals, elle devient partenaire d’artistes tels que Jean-Pierre Wallez, Alain Marion, Guy Touvron, Olivier Charlier, Nicolas Dautricourt, Henri Demarquette, Susan Graham et depuis peu, Dame Felicity Lott avec qui elle partage régulièrement la scène. Elles ont créé ensemble plusieurs spectacles musicaux et littéraires , dont « Hugo en mélodie », « Un amour de Swann », « Les jeux de l’amour et du hasard » au temps des libertins avec Alain Carré, et, récemment, « Un amour énigmatique » d’après la correspondance de I.Tourgueniev et P.Viardot avec Lambert Wilson.
Invitée de nombreux festivals en soliste ou en musique de chambre, sa carrière l’a emmenée à Londres, Berlin, Genève, Bruxelles, Rome, Florence, Palerme, Lisbonne, Porto, Bucarest, Belgrade, Sarajevo, Rio, Marrakech, Tahiti… dans les salles les plus prestigieuses.
Elle enregistre régulièrement pour la radio ( Radio Classique, France Musique, la Radio Suisse Romande, la RTBF) et la télévision (TV5 Europe et France 3). Ses trois disques consacrés à Mendelssohn, Schumann, Chopin-Rachmaninov ont été vivement salués par la critique et lui ont valu d’être l’invitée principale de l’émission de Damien Hammouchi sur Direct 8 « Culture 8 ».
Son dernier opus, « Variations des cimes », consacré aux grandes variations de César Franck, Bach-Busoni, Brahms et Liszt, a reçu la mention spéciale « Maestro » de la revue Pianiste Magazine :
« Il se dégage de ce disque une profonde inspiration. Fidèle à son propos, il nous emporte sur les cimes de l’esprit. Un disque magistral. » Alexandre Sorel